Archives mensuelles : mars 2014

La Vida Poveda 2

    J'ai enfin trouvé le temps, aujourd'hui, de mettre les traductions (faites pour le 1er congrès mondial sur la justice juvénile) anglaise et espagnole de la chanson la Vida Poveda dans la vidéo et j'ai donc actualisé l'article de 2009.

    Et toujours étonné (furieux ? amer ? navré ?) qu'alors que la moindre pitrerie (volontaire ou non), que la moindre révélation de poubelle occasionne des centaines de milliers de vues, ma chère Vida Poveda totalise 500 vues en 2 ans…

Ferrat simplement

    Quand j'ai appris la mort de Jean Ferrat en mars 2010, je vivais au Pérou à 11 000 km de la France. J'ai reçu la nouvelle avec évidemment une immense tristesse mais "un peu loin de tout ça". Puis, peu à peu, les jours passant, réécoutant l'ensemble de ses disques, ses  entretiens, admirables d'humanité, avec Hélène Hazéra, lisant analyses et témoignages, le sentiment d'absence s'est fait de plus en plus fort, de plus en plus évident…

    Et, comme souvent dans ces cas là, les mots et les notes sont venus pour faire cette chanson :

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(enregistrement présent sur le disque Encore une chanson)    

Vidéo réalisée en 2014 :

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Quand Jean chantait

(paroles et musique : Yves PAQUELIER)

Quand Jean chantait, chantait les gens

Les gens de peu et les poètes

La môme qui joue pas les starlettes

Et ceux qui étaient vingt et cent

Quand Jean chantait, chantait les gens

 

 

La voix d'un homme

Quand il s'en va

Chante pour les hommes

Bien au-delà

Chante l'amour comme il nous change

Chante le jour couleur d'orange

Les yeux fusillés de Lorca

 

Quand Jean chantait, chantait les gens

Les copains et les camarades

Ceux des bistrots et des barricades

Pas ceux qui approuvent les bilans

Quand Jean chantait, chantait les gens

Le cœur d'un homme

Qui chante et bat

Au cœur des hommes

Et leurs combats

Des mots qui raisonnent et résonnent

Se tromper mais tromper personne

Refuser tout ce qui est bas

 

Quand Jean chantait, chantait les gens

Gens des campagnes et des usines

Gens de la ville et des collines

Quand le soleil est rouge sang

Quand Jean chantait, chantait les gens

Voix qui violine

Et plume sèche

Comme les collines

D'un coin d'Ardèche

Comprendre le monde dans sa course

D'un peu d'encre peindre la source

Du temps et sa terrible flèche

 

Quand Jean chantait, chantait les gens

Ceux que souvent la vie efface

Chanter pour dire que le temps passe

Mais jamais pour passer le temps

Quand Jean chantait, chantait les gens

 

Chanter l'enfance

Qui ne guérit

Chanter la France

Celle qu'on chérit

Eux disaient « qu'il chante et se taise »

Mais ses chansons étaient la braise

Et lui n'était qu'un simple cri

 

Quand Jean chantait, chantait les gens

Les gens de peu et les poètes

La môme qui joue pas les starlettes

Et ceux qui étaient vingt et cent…

 

C'est peut-être pour ça que souvent…

Quand Jean chantait, chantaiENT les gens…

 

 

Nous nous sommes manqués de peu, Monsieur…

      Amateur (le mot "admirateur" ne sied guère à des gens comme lui !) de l'oeuvre de Pierre Louki depuis des années (la pendule de son admiragble Grand-père fut longtemps un tube pour mes enfants…), je m'étais enfin décidé à oser lui écrire à l'automne 2006 pour lui dire le bien que me faisaient ses chansons l'air de rien, ses dramatiques drôlatiques et ses petits livres profonds (ah l'admirable Avec Brassens !)…

    Mais le temps de trouver les mots, il est parti en décembre de la même année vers un endroit dont je n'ai pas l'adresse, rejoindre Roger Blin, Bobby Lapointe, Georges Brassens…

   Alors ma lettre est devenue chanson, longtemps gardée dans mes cartons, pas encore enregistrée sur disque…

    En voici, sans façon, une maladroite maquette :

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Pour Louki

paroles et musique : Yves PAQUELIER

Nous nous sommes manqués de peu

Monsieur

J'allais justement vous écrire

C'est dire

Mais voilà qu'à force d'attendre

Mes mots

Comme jadis il vous plût d'attendre

Godot

On me dit qu' vous avez changé

D'adresse

Il paraît qu'on vous a rangé

En caisse

Alors j'écris poste chantante

Et tente

De vous envoyer quelques mots

Pierrot

 

Nous nous sommes manqués de rien

Faut bien

Que je me fasse une raison

Disons

Qu'il me reste vos chansonnettes

En tête

Et sous mes doigts quelques accords

D'accord

Mais je suis comme cet enfant

D' mendant

Qui c'est qui vient lui dire « bonsoir »

Ce soir

Comm' jamais cette foutue pendule

Recule

Je m'en viens à nos rendez-vous

Sans vous

Nous nous sommes manqués c'est bête

Peut-être

Que nous nous serions entendus

Sais-tu

Bien sûr pas comm' l'autre à moustache

La vache !

Vous étiez princes de l'emmerde

Superbes

Non simplement comme un passant

Passant

Chez vous pour tirer la sonnette

Sornettes ?

Échanger un vers bissextile

Futile

Fut-il le dernier pour la route

Sans doute

 

Nous nous sommes manqués Louki

Tant pis

Tant pis pour moi pauv' rimailleur

D'ailleurs

Sans doute que tu rimes ailleurs

Railleur

Devant ce rendez-vous manqué

Planqué !

Avec Brassens, Bobby ou Blin

Copains

Glosant des fesses de la marquise

Exquises

De ce monde où gagnent les cons

C'est con

Con comm' s'être manqué de peu

Monsieur

Pour découvrir l'homme et l'oeuvre… et acheter ses disques comme des petits morceaux de bonheur

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le beau travail de Claire Elzière